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Jacques ICHARD-MAURY

De l'accueil qui n'en finit pas

C’est qu’il me faut bien de l’ampleur pour présenter ta
transe en danse
Résisterai-je à tes reins roux à tes seins doux à tes
mains sûres
Rêves ne sont ceux de l’enfance
Quand mon désir en ton élan découvre toute sa mesure
Je n’ose alors plus affirmer que mon cerveau égaré
pense
Débilité de l’âme mûre

Tu sais comment de tes lueurs et de tes ombres sur ta
peau
Diminuer ma résistance et augmenter ma déliance
Vibrent le fifre et le pipeau
Tu en joueras de tes dix doigts en dispensant ta
bienfaisance
Selon l’humeur et le caprice d’une qui sans oripeaux
M’inflige las neuve créance

Et je succombe et je m’endette à nouveau d’être simple
bête
Quand ta folie arrache toute ma vesture et mon chapeau
Ô que tes mains tes mains m’embêtent
C’est le grand cirque qui commence quand tes draps sont
chapiteaux
Quand de ta bouche j’entends sourdre aveu n’ayant ni
queue ni tête
Soyons coiffé sur le poteau

C’est la promesse désirée de l’animal qui se joue l’ange
Je reviendrai je reviendrai chez toi goûter galantes fêtes
Quand l’imbécile perd ses langes
Et t’accorder cette victoire bien parée de ma défaite
Mais qu’espérer sinon dessous ton pont cambré qu’encor
se change
Mon flux en secondes muettes.