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Jacques HOSOTTE

Tu es le sel de ma terre

Je te vois !

A chaque fois, je demeure tant aux abois.
Tu es le sel de ma terre et j’en demeure coi.
Les bonheurs perdus sont tapis en moi, encore.
Je les perçois, je les pleure, je les adore !

Je ne te vois plus !

J’entends ton nom dans les bouquets de mes discours.
De ton absence pérenne, j’implore le secours.
L’oubli en devient alors mon maître suprême,
Faisant de toutes mes peines des cascades extrêmes.

Je ne te vois plus !

Je songe à toi comme une eau pure dans sa course,
Posant des papillons de rosée sur les fleurs,
Illuminant mon être de mille couleurs.
De cette eau fuyante, tu es la frêle source.

Je ne te vois plus !

Ma tendre maman, il ne faut point me blâmer.
Comme le sel d’un plat disparaît sans colère,
Certes, je l’oublie, mais je ne peux que l’aimer,
Car, dans son bel oubli, il fait tout pour me plaire.

Enfin je te vois !

Un doux élan vibre dans mon âme agitée,
Celui de t’y voir, me montrant tout excité.
Je n’imagine plus en moi ta froide absence,
Et tout mon être ressent ta vive présence.

Soupirs !

Tu es le sel de mon cœur qu’un vin fin arrose !
Le souvenir de tes rires vient m’adoucir.
Tu es ici, et le bonheur peut revenir.
Les larmes ardentes se changent en belles roses !