Sur mon tapis volant
Sur mon tapis volant de fils d’or et d’argent,
Je vois courir devant moi le malheur des temps.
Je vois les êtres se combattre pour des terres
Qu’ils disent siennes, le cœur froid rempli de pierres,
Mais depuis quand le sont-elles, malheureux hères?
Je vois que l’on se tue au nom d’un Dieu vengeur
Alors qu’il faut s’aimer au nom d’un Dieu sauveur.
Des êtres vivent dans de fausses déités,
D’ici, de là-bas, sous un orgueil abrité.
Je vois que l’on met à bas des philosophies
Qui ont tant structuré notre histoire et nos vies,
Instinct suicidaire d’êtres envieux en survie.
Je vois le néant des cœurs devant des souffrances,
S’effacer devant l’hédonisme et les jouissances.
Autant de paradoxes et de contradictions
Qui nous conduisent, sans buts, à la déraison.
Sur mon tapis volant de fils d’or et d’argent,
Je préfère admirer la vie comme un enfant.
Ah ! « la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie ».
Mes ami(e)s, entrez avec moi dans la magie.
Je vois l’aurore de ma jeunesse qui luit,
Et le désir d’y demeurer qui me poursuit.
Je veux voir Noël en chaque jour de soie,
Qu’ils soient brodés de bonheur, constellé en soi.
Je ne veux mirer que les belles actions des hommes
Et bien désapprendre toutes les autres en somme.
Je vois une fée ensommeillée dans mon cœur,
La musique de ses clochettes me protège,
De toute désespérance avec tant d’ardeur,
Que des malheurs, il n’y a plus de sortilèges.
Les voies qu’elle propose sont un escalier d’or,
Vers de nouveaux confins intérieurs en essor,
Où l’espérance remplace bien les tourments,
Où le bien être fait son nid assurément.
Nous sommes des amants se rendant au palais
Des avenirs distants des maux à tout jamais,
Dans le carrosse magique de Cendrillon,
Pour faire de chaque minute un réveillon.
Mon cher tapis volant de fils d’or et d’argent,
Je te tisse maintenant de pourpre et d’azur.
Rejoignez le et posez y votre séant.
Oubliez des choses, des faits, la face obscure,
Pour ne faire émerger que leur beauté source
Afin que, de votre vie, elle soit la ressource.
Et si d’aventure vous n’y arrivez pas,
Tissez votre tapis avant votre trépas.
Ecoutez la magie, elle est libératrice,
Pour votre cœur, votre âme, elle sera salvatrice.
