Oh, musique, de toi s’exhalent des désirs Qui demeurent comme des fleurs en devenir. Par toi, je suis frôlé par mille et une pensées De voyages intérieurs qui reverdissent tant Mon esprit et font de moi un être chantant.
Au cap extrême de mon coeur et de mon âme. Tu illumines ma raison de mille feux, Qui m’éloignent vraiment de tout songe de drame, Sources d’émois gazelles qui me sont gracieux. De toi, mon for intérieur est tout imprégné.
Ton lignage peut être de vive souffrance, Qui me défie tant en des joutes d’abondance, Esclave de leurs élans, épris par leurs grâces. Il me faut laisser alors mes larmes cingler Mes yeux si embués des sentences aveuglées Et conquérir les tisons de ma paix vivace.
Oh source féconde de bien des ressentis, Dont les sons opalins, délicats chuchotis, Me transportent vers des horizons si lointains, Faits d’amours traversiers me poussant à l’entrain, Faisant du temps qui passe un temps si souverain. Tu me rapproches du tout et chasse le rien.
Toi la muse, tu me détiens, tu me possèdes, Tu me grandis, tu me guéris en bon remède, Tu es toujours là quand j’ai tant besoin de toi, Ton concours si précieux est une faveur de soie.
