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Jacques HOSOTTE

Le retour de Zorro

« Un cavalier qui surgit au fond de la nuit »
S’extrait de mon téléviseur à grand bruit.
« Son nom, il le signe à la pointe de l’épée, »
D’un Z, qui s’en prend vraiment à mon canapé.

Papa, garde toi à gauche, garde toi à droite,
Si cela continue, il va te mettre en boîte,
Me dit ma fille, devant ce fier cavalier,
Au tempérament vertueux d’un chevalier.

Cela est vrai, ajoutai-je, pourquoi m’occire
Alors qu’il serait plus heureux de m’attendrir.
Pourquoi cette sortie violente et déchainée,
Contre moi, contre nous, dont nous sommes peinés.

Je désire seulement faire un coup d’éclat,
Sans souhaiter vous mettre dans tous ces états.
Depuis des années tu te résignes à vieillir
Et tu ne laisses plus ton âme d’enfant agir.

Eh, Eh ! D’accord, je m’y laisse aller sûrement,
Mais admets le, sans me presser, assurément.

Si tu poursuis ainsi, tu y arriveras,
Beaucoup plus vite que tu ne le penseras,
Me rétorque le grand Zorro, le beau Zorro.
« Avec son beau cheval et son très grand chapeau. »
Offre-toi dans ta belle vie quelques fous rires.
Que sur des lèvres s’épanouissent les rires,
Tant dans les moments de joie que ceux de tristesse.
Que les troubles s’effacent devant l’allégresse.
Oublie le temps qui passe, celui qui t’agace,
Et vis chaque instant, surtout celui qui s’efface,
Comme une belle cascade de bonhommie,
Et mène toutes ces actions, mon bon ami,
En recouvrant ta belle âme d’enfant perdu.
Laisses vraiment tes émotions se mettre à nu !
Acceptes-tu tout cela? Me le promets-tu ?

Faudra-t-il que je parcours tous tes feuilletons
Si je ne suis pas tes deux recommandations ?

Pas vraiment ! Je vais revenir telle une fée,
Ou je viendrai sur mon tapis volant doré.
Ah tiens ! Je serai Aladin avec sa lampe.

Finalement, je préfère que tu décampes.
Va-t’en ! Je regagne mon monde imaginaire,
Celui de mon enfance, mon tendre repaire
Où vivent les fées, les lutins, les magiciens,
Dont j’espère, avec une âme d’enfant, le soutien.

Et le fier chevalier s’en retourne au galop.
Zorro, Zorro, Zorro, Zorro, Zorro, Zorro !