Douze années sont déjà passées, c’était hier. Les lys de la mort m’ont laissé comme un pauvre hère, A courir dans les taillis épineux de ma peine, A désirer cueillir des espérances vaines.
Oh mon père, le souvenir de toi m’enflamme Et mon amour pour toi devient une oriflamme.
Triste jour ! Hier, c’était ton anniversaire. J’ai voulu être porté par des vents contraires. J’ai volé avec ma fée dans le ciel étoilé, Pour ne plus être de la souffrance, voilé.
Oh mon père, le souvenir de toi m’enflamme Et mon amour pour toi devient une oriflamme.
Pour te rallier, j ai pris des chemins enlacés, Qui m’ont entraîné dans des émotions glacées. Aujourd’hui, je mets de l’âme dans notre histoire. Elle est fleurie d’une tendresse expiatoire.
Oh mon père, le souvenir de toi m’enflamme Et mon amour pour toi devient une oriflamme.
Mon ivresse pour toi, tous les jours, m’accompagne, Je vole de cœur en cœur dans notre belle campagne, Je t’y rejoins au milieu des lys et des jasmins, Et je gagne dans les pétales mon chemin.
Oh mon père, le souvenir de toi m’enflamme Et mon amour pour toi devient une oriflamme.
En attendant le jour où je m’en irai, La race de mes émois est celle d’un bai Qui galope et porte vers toi mon tendre amour. Il espère nos retrouvailles un prochain jour, Au milieu des anges, des fées et des ondines, Qui combleront notre vie d’étoiles câlines.
Oh mon père, le souvenir de toi m’enflamme Et mon amour pour toi devient une oriflamme.
