Pour avoir alourdi les poches de mon veston De quelques poignées de terre De deux ou trois cailloux De beaucoup de poussière Je me fis arrêter Comme un contrebandier A la frontière
J’eus beau protester Dire que je n’avais Sur moi que des choses Tout à fait ordinaires On m’arrêta On me jugea On m’emprisonna
Il ne me demeure Plus guère auprès de moi Que des souvenirs épars Dépourvus d’épaisseur et de poids