Tandis que l’hiver Nous gratouille le nez Le rougit Le met très mal à l’aise Nous regardons le ciel Qui lentement s’affaisse En pluie jusqu’à nos pieds
La terre n’en peut plus Qui déjà imbibée Gèle au point de craquer Alors que nos pas D’une extrême prudence Freinent en silence A cause du verglas
Nous sommes bien pareils A ces vieux automates Qui bégaient à la fois De la tête et des bras Et dont le tronc balance Jusqu’à ce que la clé S’arrête en suppliant Nos mains secourables De la faire tourner