A quoi bon Décrire le fracas des jours Le doigt mouillé D’un peu d’écume Et laisser sur le sable Une ombre impalpable Qui sera détruite aussitôt née
A quoi bon S’appliquer à désaccorder Les stridences glaciales Que l’hiver fait vibrer Au plus profond du coeur Et qui s’évanouiront Aux premières lueurs Du soleil sur la plage
A quoi bon Hurler son nom si fort Qu’il en ferait trembler De peur les nuages
La vie à tout âge Peut partir lentement A pas de loup Aussi bien que finir Sans qu’on n’ait rien vu venir Comme une quinte de toux