Si quelqu’un frappe à la porte Et que la porte pleure Qu’il sache que ce n’est Que l’effet de la douleur Que le poing lui inflige
Qu’il n’aille pas s’imaginer Que le bois même scié Lamellé Collé Peint Insensible jamais Ne se plaint
L’arbre vit dans les portes Les tables Les châssis L’armoire parfois bourgeonne Et le lit La nuit Se souvient de son passé Dans la froide opacité De sa forêt natale