Passe ton chemin Va-t-en très loin d’ici Tourne ton regard Vers les draps sales blanchis Tends l’oreille au gazouillis Des oiseaux inconnus Qui déplorent L’inconfort des branches
La route est longue Et la terre dégage Une odeur de moisi
Le ciel est couvert D’inscriptions imbéciles Que des charognards Ont écrit du bout de leurs ailes Avant de se poser A la lisère du bois
Le vent La pluie Sans doute encore Les effaceront Jamais elles ne sont De longue durée
Certaines cependant Les plus tenaces Les plus cruelles Ne disparaîtront Qu’à grands coups de jets De sable sous pression