Je suis partout chez moi Pourvu Que je sois seul avec moi-même Dans la ville pourrie Le village endormi La forêt prochaine Les parfums de lilas Les relents de viande avariée
Il peut pleuvoir des cordes Ou geler à pierre fendre Et le soleil peut me brûler la peau Je suis partout chez moi Pourvu Que je sois seul avec moi-même
Qu’importe si les ombres familières Les heures solennelles Les grandeurs Les misères M’attendent au tournant Qu’importent les mots que je sème A tous vents Je suis partout chez moi Pourvu Que je sois seul avec moi-même
Depuis l’aube des temps La mort nous aspire L’un après l’autre Chacun pour soi On meurt toujours seul Quand bien même entouré D’une cour en attente Comme meurent les rois