Pour l’ondoiement Des blés dans le vent Le frémissement Des bleuets dans les blés Pour le plus ténu Des tremblements De l’été Je rends grâces à Dieu Et dans la foulée Les rotules à terre Je lui dis aussi Que je lui saurais gré De te rapprocher de moi
Ce sont là mes prières Ô charmante voisine De mon quartier pourri Elles montent au ciel Comme les fumées Jaunes et bleues De l’usine D’à côté
Il me plairait aussi Qu’elles carillonnent Aux oreilles de Dieu Qui préfère A mes pauvres mots Les parfums capiteux Des victimes qu’on Lui sacrifie Sur un bûcher