Les brocanteurs s’installent Tout au long du quai Déballent De lourds paquets Etalent Sur la pavé Des tables bancales Des cadres naguère dorés Des abat-jour Des livres poussiéreux Dépenaillés Des vêtements usagés Portés par nos ancêtres Des outils d’anciens métiers
Moi qui n’ai rien à vendre Les mains vides je m’assieds Sur un vieux tabouret J’écris sur des bouts de papier Des dizaines de mots Totalement dépassés Hors d’usage Vieillis Parfois prématurément
Ils n’ont plus de valeur Ne comptent que pour le coeur Et les passants les emportent Gratuitement