Elle est apparemment Morte d'épuisement Usée jusqu'à la corde N'en pouvant plus De résister Au souffle terrible du vent Qui a fini par l'emporter
Elle est tombée Légère Décharnée Recroquevillée Mais juste avant De toucher terre Elle a rencontré La main d'un enfant Qui l'a prise au passage Dans le creux d'une main Puis l'a froissée Pour la jeter Négligemment Sur le chemin
Elle a rejoint Ses congénères Dans un piteux état Le balayeur approche Il en fera des tas
Sans jamais montrer L'ombre de leur douleur Les arbres dénudés Font le deuil De leurs feuilles A toute heure