Les dames de nage Me supportent sans trop rechigner Alors que je ne suis pas sage
Elles savent combien Je peine à ramer
Le dos toujours tourné A la cible j’avance En fermant les yeux Jusqu’à ce que l’horizon danse Et qu’en naisse une fumée sans feu Qui s’approche de moi Imperceptiblement
Elle me renvoie Sans que je le veuille A des ancêtres morts depuis longtemps Qui veillent sur nous dit-on jalousement