Les feux de la fête se sont éteints En même temps que le vieux Leoni Mort à deux heures du matin Dans le gazon bleu que le givre a blanchi
Au-delà de la vieille barrière En bois vermoulu Quelqu’un dit avoir vu Le vieillard titubant Comme s’il avait trop bu Lever les bras au ciel
Mais les dieux très souvent Restent sourds aux appels Des orants
Les prières se dissolvent Dans l’opacité Silencieuse et cruelle Des nuits hivernales Qui durcit le cœur Des divinités
Cloués au sol Comme les chiens et les chats Comme les vaches dans les prés Les anges en hiver Rarement s’envolent
Leurs ailes A cause du gel Refusent obstinément De se déployer
Jacques Herman 2010 Les feux de la fête se sont éteints En même temps que le vieux Leoni Mort à deux heures du matin Dans le gazon bleu que le givre a blanchi
Au-delà de la vieille barrière En bois vermoulu Quelqu’un dit avoir vu Le vieillard titubant Comme s’il avait trop bu Lever les bras au ciel
Mais les dieux très souvent Restent sourds aux appels Des orants
Les prières se dissolvent Dans l’opacité Silencieuse et cruelle Des nuits hivernales Qui durcit le cœur Des divinités