Le sourire de la nuit Ressemble au rictus D'un cadavre que la mort Aurait rendu hideux
L'heure crépusculaire Qui s'était achevée Dans des spasmes nerveux Nous avait glacés d'effroi Implorant la pitié Comme la neige qui fond A l'issue de l'hiver En mesurant les affres De sa courte durée
A l'aube sans doute Serons-nous rassurés D'apercevoir au loin Les rayons de lumière Qui caressent la route En venant occulter Les traces grimaçantes Cruelles et navrantes De l'obscurité