Qu’importe auprès de toi Qu’on raisonne ou qu’on délire Tu es L’unique sourire Dans la grande cité Tu es Le seul rempart Contre l’adversité Tu es Le bastingage Qui retient de mourir Tu es L’espoir familier Sans lequel On en vient à perdre Et le Nord Et le Sud Et tous leurs à-côtés
Quand l’être tout entier Sombre ou croit sombrer Dans la viscosité Des sables mouvants Quand un filet de vent Flétrit Ce qui reste d’espoir Tu flottes comme un ballon Par dessus les toits Et le ciel lourd et noir Se fissure soudain S’entrouvre et la lumière Par miracle revient Apporter au coeur Des parfums d’algues marines