Le lac est gris Et triste et beau De Saint-Gingolph A Meillerie Et sans doute au-delà Pareillement Mais le Chablais vu d’ici Comme une belle qui se dévêt Ne se montre que Parcimonieusement
Je devrais me lever Ou bien pencher la tête En direction d’Evian Mais la fatigue aidant Je contrains mes yeux A voir ce que je peux Sans exécuter Le moindre mouvement
C’est ainsi qu’en demeurant Assis sur ma chaise J’aperçois exactement Un carré de vignes du côté de Lutry Du feuillage bruni Et quelques maisons blanches Et plus près de moi Les toits de Pully Et des peupliers Qui bordent le Léman