On se dit qu'il est temps De déchirer les pages Écrites à la croisée D'humeurs incongrues Qu'il nous faut les brûler Et disperser leurs cendres A l'abri des regards
Nous avons atteint l'âge D'extraire le dard Du coeur du passé D'effacer à jamais Sa trace brûlante Et de nous débarrasser Des deuils inaccomplis Et des cibles manquées
Nos épaules bien lasses Ont la fragilité De la faïence Nous sommes devenus Au fil du temps Des présences Qu'il nous faut estomper