Ne suivez pas la Nationale Elle ne vous conduirait qu'au port Songez à la noblesse Des Départementales Flânez et musez Traînez les pieds La vie vous semblera Soudain plus lente Et les portes de la mort Reculeront d'autant
De l'autre côté Des collines bleutées La mer nous sépare De pays inconnus Où nous irons ensemble Si vous le voulez Mais pour l'heure observez Les fleurs autour de vous Et dans la mare fétide Lancez des cailloux Levez les yeux au ciel Observez les nuages Qui nous ressemblent un peu Ecartez de vos rêves Les écumes troublantes Ne suivez pas la pente Qui ne mène nulle part Et qui vous fait pleurer
Son discours ressemblait Quelque peu à ces mots Ma mémoire est de fidélité douteuse J'entendis la leçon Puis il recula Glissa sur une touffe herbeuse Et tomba raide mort Au fond du vallon