Elle traverse seule l'immense forêt Qui tremble au vent d'hiver Et la fièvre la revêt De sueur froide et de regrets
Elle paraît hésiter Tourne sur elle-même Revient sur ses pas Puis elle voit Juste en face d'elle Une dépouille mortelle Inerte mais debout
Elle crie comme un putois Prend ses jambes à son cou S'éloigne Trébuche S'essouffle Ne se retourne pas Tombe et se relève Et retombe encore Court jusqu'au bout De mon champ de vision Et disparaît A l'horizon