Il n'est de beaux morts Que ceux qui surprennent Le promeneur solitaire Dans les villes Les champs et les bois
Sans placard publicitaire Sans parcours fléché Sans aucun signe particulier A condition de les chercher Il découvre parfois Des morts extraordinaires Aussi peu attendus Que le blé mûr Au cœur de l'hiver
Des pendus qui ne bougent Qu'à cause du grand vent Des cadavres ailés Qui survolent les champs Et des morts-vivants Qui semblent hésiter Entre la vie à venir Et le monde présent