Le soir ils entrent à pas de loup Dans la ville endormie Qui n'a conscience de rien
Ils s'installent sous les arcades Dorment d'un oeil Veillent de l'autre Jusqu'aux lueurs Fragiles et tremblantes Du petit matin
Ils repartent alors Dans la forêt voisine Lèvent leurs bras au ciel Comme les arbres autour d'eux Et leurs pieds s'enfoncent Dans la terre et Deviennent racines