Avec une infinie lenteur Vous suivrez Le sentier de la mort Qui descend jusqu’en plaine
Vous atteindrez alors A l’orée d’un bois Un grand cimetière Où dansent des feux follets Où le lombric est roi Où la chair périssable Se dissout dans la terre
Personne ici ne se fait remarquer Les ossements se perdent Dans la ressemblance
Ces lieux à la lisière De l’éternité Sont remplis de silence
Pas d’épitaphes Pas de dates Pas de noms sur des pierres
Rien qu’un vent léger Qui coule dans les allées Où d’anonymes passants Semblent enfin penser Aux fins dernières