Je vis enraciné dans mes lieux improbables Accroché d'une main au nuage qui passe Je survole des terres que je ne connais pas Si je tombe parfois dans un désert de sable Je n'y laisse jamais la trace De mes pas
Si des pierres vivantes Des arbres transparents Des fantômes errants M'interpellent ou si des voix M'invitent à dénouer Des écheveaux inextricables Il me prend alors souvent le désir de m'arrêter Jusqu'à ce qu'à nouveau je largue les amarres Et reprenne mon vol vers d'autres contrées