Tu n’as rien vu venir Ma chère Ce qui s’appelle rien
Ni l’ardente colère Des mineurs de fond Ni les coups de grisou Ni du fond de la terre Que l’on creuse sans fin Les terribles combats Des gens des corons
Tu n’avais semble-t-il Rien entendu des cris Du peuple du charbon
Le temps a recouvert Les lieux désormais Vides d’humanité D’un manteau de poussière Et de désolation
Tu t’agites Tu t’agites Mais à quoi bon Remuer les bras Agiter les mains Taper du poing Serrer les doigts Puisque les morts Depuis longtemps Sont au-delà De l’horizon