D'un doigt trembleur encore Tu montres à l'horizon Les collines enfumées Et c'est en vain que tu tentes D'imaginer Sous les flammes et dans la cendre Les maisons et l'église Du village où nous avons laissé Une part de notre âme et tout notre passé L'incendie a tout emporté
Sur ton front empourpré Je lis ta colère Et ton oeil noir témoigne de ton indignation
D'un arbre dénudé Un oiseau s'envole Qui lentement tourne dans l'air Se pose près d'un buisson Repart et puis revient Et finit par s'estomper au loin
Il nous indique sans doute A la croisée des vents Le chemin généreux Que nous emprunterons Ce soir encore Ou à l'aube demain