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Jacques AADLOV-DEVERS

057 - Petite chanson pour grands bébés

La voilà, cette charade
Elle nous fait sa parade
En sortant d’entre les mots
Comme sort un petit oisillon
De son nid bien douillet…

En faisant son clin d’œil
A ceux qui regardent l’écureuil
Sorti lui aussi d’entre
Les noix et noisettes
Où il avait mis sa cueillette


Et l’ourson, dans tout ça ?
Il sort son bidoche – bidon
D’entre les pots de miel d’acacia
Où il s’était mis (comme ça)
Sans penser une seconde

A l’abeille (qui gronde…)
Pas très contente (car voilà)
C’est Elle qui travaille à tout va…
Qui n’a même pas le temps de sortir
Ni même de gentiment déguerpir


Son aiguille menaçante
(Parfois comme une sauce – piquante)
Mais en regardant le Soleil
Elle s’était dit : quelle merveille !
Tout ce petit monde de bandits…

Apparemment souvent si gentils
Voulant seulement bien manger
Parfois, un petit trop s’empiffrer…
Allez, il faut travailler !
Se dit l’abeille, « partez….

Chacun dans son nid bien douillet
Je vais (encore…) vous chercher
Ici et là, dans une fleur
Un beau moment de saveur… »
Et c'est là que le petit oisillon…

La prise dans sa bouche, p’tit con !
Et c'est là que l’histoire s’arrête…
Un peu comme une prose imparfaite
Qui cherche le coupable ultime :
Les parents ou la pauvre victime ?

Qui cherche encore à savoir
Où le Soleil se couche chaque soir…
Quand arrive la nuit
Et le conteur de fée, se réveille
« Il était une fois », il nous dit
Un Monde rempli de Merveilles !

Un Monde, dont les yeux si bons
Pouvait faire revenir leurs larmes
Et où, le petit oisillon…
Soudain, épris dans ce charme
En disant à l’abeille : « Pardon… »


La sorti de sa bouche : et quelle drame
Ils tombèrent amoureux – oh, non
Deux espèces différentes, hostiles !
Amis déjà…pas facile…
L’abeille et le petit oisillon

S’aimèrent (dans ce Monde…) pour de bon !
Bien sur… à bonne distance
Pour ne pas que cella recommence
Et surtout, pour que des pots de miel
Tombent, gratos, du ciel…

Ainsi, tout ce monde peut manger
Au moins, un petit déjeuner
Car dans cet endroit Merveilleux
(Ils tombent tous…gentiment, amoureux)
Et ils partagent le repas, le diner…

Et ils n’arrêtent pas de chanter…
Chacun sa petite chanson
Parfois même, à l’unisson
Et ils jouent du matin jusqu’au soir
(…c’est leur seul et unique devoir !)