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Jacques AADLOV-DEVERS

Je te hais parce que… je t’aime

Je t’avais haï au premier jour
Quand t'avais ce fier sourire
Tu ne voulais rien me dire !
Quand fier je te faisais la cour…

J’avais haï tous tes sourires
Faites à ceux qui te souriaient
Comme lorsque je n’osait te dire
Tout mon Amour qui t’haïssait

Je t’avais haï, comme je t’aime
Ce jour où tu m’as accordé
Le droit - te lire mon poème
Mon Dieu, tu as bien rigolé !

Je t'haïssais sur bicyclette
Quand je passais sous ton balcon
Roméo moi, toi Juliette
Bien sur, charmante, à ta façon

Je t'haïssais quand tes deux nattes
Fuyaient, habiles, dans mes mains !
Quand on jouait aux braves soldates
Et j'approchais de tes petits seins …

J’aimais bien cet érythème
Que faisait alors ton cou…
Nos cœurs d’une énergie bohême
Battaient, chamade, entre nous

Je t’avais haï d’un geste tendre
Pour t’embrasser dans mon élan
Belle esquive, pour « te surprendre »
J’ai pris même l’arbre dans mes mains !

Je t’haïssais comme je t’aimais
Ce premier jour où t’es partie
J’ai cru… Le Monde s’écrouler !!!
Rien ne s’écroula…tant pis !

Je t’haïssais d’un long espoir
Que tu allais me revenir
Devant ton balcon, chaque soir
Je passais… que tu puisses sortir


Je t’haïssais, parce que je t’aime
L’éveil, jeunesse de mes amours
Et ma question revient pérenne :
- M’as-tu aussi, hais, un jour ?

Je t’haïssais comme on se lève
D’un rêve, où on ne sais pas pourquoi
La seule chose dont on rêve
C’est de voir l’ombre de tes pas


Je ne savais pas où toute haine
Soudaine, disparaissait toujours !
Se transformant en douce peine
Dès que je touchais ton contour

Je voudrais tant en faire venir
Comme une frange du passé
Ta bouche douce, ton soupir
Et l’arbre où on s'embrassait…

…………………………………………

II


Parfois, très rare, je me balade
Je cherche la trace de nos pas
Le parc est là, des jeunes s’enlacent
De leurs portables, de leurs joies

Ce vieil arbre, ils l’ont coupé !
J'y suis, c’était par là…c'était...
Ô, ses racines me regardent !
J’esquive… Ma tête soudain bavarde

Des leurres antimissiles « fausse joie »

Non, je ne demande pas de tes nouvelles !
D’où sorte maintenant ce drôle d’idée ?!
Je me balade. Et puis, qui, Elle ?
Cette Haine profonde… Non ! Plus, jamais !

- Non, à l’époque t’étais pas blonde
Allons maintenant, je dis : - L’ami
Il se fait tard, la nuit féconde
Tous ces fantasmes de l’esprit

Les feuilles blondes de l’automne
Tombent synchrones sur nos pas
(Elles doivent penser qu’encor je t’aime
Il faut…que je maîtrise… ma voix…)


Il se fait tard, je vois maintenant
Des ondes… sorties d’un autre temps
Toi, belle transe, élégance,
Je te laisse ici, dans mon enfance

Beau Souvenir… ne m’attend pas…

Je dois rentrer ce soir en France
Toi au Mexique, il va sans dire…
Ô, le Mexique, quelle musique !
Les companeros d’autre fois…

Le Rio Grande, quand il chante
Ses sérénades, c’est Lui qui t’aime !
Même ce poème, je t’assure,
Je l’ai trouvé…Ce n’est pas de moi !


Ici, La Seine, dort sans peine
Et dans ses rêves, elle rêve… parfois…
Et cette vieille Haine ? Ca vaut la peine
De voir sa tête… Quand se réveille

De son sommeil
Au fond de moi…