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Jacques AADLOV-DEVERS

136 - La Dissolution du « Je » Littéraire



Je m’appelle
Tu t’appelles
Il s’appelle
Accrochés au plafond de l’Univers
A genoux
Regardant les étoiles lointaines
Chaque soir on s’appelle !
Et l’écho nous…
Réponds
A chacun de nous ( !)

Au milieu il y a
Une Grande Échelle
Qui monte à l’envers
Qui descends
Dans un trou…
Et plus on s’appelle
« Je m’appelle, Tu t’appelles »
Plus on descend
(Dans le noir absolu…)

On en fiers !
On est forts et brillants…
Quelle misère…
Pleins de « Je » et de « Moi »
Pleins de « Nous »
Tous ces importants (et vides)
Qui s’appellent
Dont « Je » suis (pourtant…)
Le plus Beau, le plus Fou !

Inconnu
Parmi nous, en silence, Dieu espère
Qu’un instant (quelqu’un) puisse l’avoir
Aperçu…

Au lointain les étoiles, elles m’appellent, m’appellent…
Poussière pensante (dont l’âme s’est perdue)
Et « Je » reste, encore, accroché à l’Échelle
Descendu fièrement (même à genoux…)
Car « Je » suis !
Et Ma Voix, (si forte…)
Elle appelle
Vers les cieux, si lointains – que je peux,
Etincelle
Les tenir dans ma main…
A l’instant (si « Je » veux !)

Car ce « Je » (dissolu…)
Encore chante et appelle !
Seulement ces étoiles
Dansant dans ses yeux –
Rêveur envoûté…Sphinx solitaire,
(Ces Derviches Tournant autour des voyelles)
Dans un silence si beau, absolu …

Il vole ou il tombe ?
Est-ce le Temps, est-ce le Tout… ?
Si lointain maintenant
Du bout de l’Échelle
(Des ces « dieux » silencieux, cachés parmi nous
De ces « Je » orgueilleux et leur triste ribambelle)

Lui Il chante encore…
Son Amour éperdu
Et sa larme raisonne
D’une musique éternelle

La plus belle… (Que mon âme)
N’ait jamais entendu…