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J Ciaude DUMOLIN

Le pavé dans la mare.

Vous qui sur moi pointez, un index rageur,
M'accusez de clamer, l'évidente vérité,
A personne je ne dois, d'être et d'exister,
Si ce n'est à mes parents, défunts procréateurs.

De tous les offusqués, je porte les couleurs,
Muets de crainte, de peur devenus sourds,
Au vent de fronde qui gronde du haut des tours,
Avides de justice, et trompés par les leurs.

Maintenant je veux libre, déverser mon fiel,
Ce jus amer, pu de vos fientes putrides,
Vertu donnée aux âmes grises et aux rides,
Qui n'entrevoient plus que le jugement du ciel.

Dénoncer, une malversation notoire,
De petits protégés ou d'impudents élus,
Bien sûr indispose et dérange bien plus,
Quand le vil mensonge, trépasse au laminoir.

Avec vos petits arrangements, de petits notables,
Vous absolvez les vols commis par vos amis,
Ces amis d'aujourd'hui, demain vos ennemis,
Suivant vos intérêts et vos humeurs instables.

Afin de complaire vous étalez votre foi,
Vous prêchez, souscrivez, déclamez avec emphase,
De brillants statuts qui deviendront la base,
De vos dogmes nouveaux, de vos futures lois.

Mais suivant les vents, tournent sans fin les girouettes ;
Votre aura lapidée par toutes vos errances,
Alors, vous reniez Dieu, et toutes vos croyances,
Encensez Satan et la main qui vous fouette.

Quand sur la vague surfe l'incompétent patenté,
Qui dilapide, sans gêne et sans pudeur,
Nos ressources, empreintes de tant de nos sueurs,
Mon sang de terrien par le meurtre est tenté.

Non je ne suis pas un justicier vengeur,
Je veux étaler au grand jour, seulement,
Les miasmes des complots et des entendements,
Gangrène qui dissout nos convictions majeures.