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Iris MATOUSSOWSKY

Odyssée Onirique

J’ouvre lentement les yeux
Je suis en mer, il pleut.
Perché à la proue d’un navire
Les embruns me fouettent, je respire.
L’horizon clair et dégagé
Ce vent qui ne cesse de souffler
Il s’engouffre entre les mâts
Et gonfle les voiles avec fracas
Les faisant glisser sur l’océan
Avec la grâce de cygnes blancs.
D’écumeuses vagues frappent ce navire à cordages
Et repartent se perdre dans son puissant sillage.
Zéphyr me berce, j’observe l’horizon,
Rêve de trésors engloutis dans les tréfonds
D’une mer aux chemins vastes et tortueux,
Doucement, je ferme les yeux…

Un éclair zébrant le ciel,
Un grondement de tonnerre sans pareil
Une mer d’encre, des éléments déchaînés
M’attendent sur un pont déjà bien malmené.
L’ouragan rugit et tempête
L’océan est un monstre sans tête,
Gouffre sombre, abysses cauchemardesques
Déployant des profondeurs une inquiétante fresque.
Perdu dans ce flot de rage,
Je ne sais comment, je surnage.
En finissant par sombrer, tout ce que je veux,
C’est fermer paisiblement les yeux.

Étrange, je me sens flotter
Dans une immensité épurée
Dans une mer infinie, étoilée.
Une lueur, je sens mes yeux se fermer.

Un rayon de soleil sur mon visage
Je suis étendu sur une plage.
Les vagues s’échouent lentement
Reflétant la beauté du soleil couchant.
Au large, une mer limpide, cristalline
Et en son sein, la flore la plus fine,
Des poissons entamant un ballet marin,
Des rochers cachant des mystères sibyllins.
Ces merveilles m’emplissent d’un calme profond
Et sur les joues, sans raison,
Le sel de mes larmes s’ajoute
À celui de l’océan, traçant ma route.
Océan traître et mouvant
Pourtant père de matins riants.
Mon nom est Ulysse le Rescapé
Et ceci est mon odyssée.