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Guy BIAUJAUD

Tranche de vie (peut être elzeimer)

Mes regards qui occupent ce vide,
Mes doigts crispés accrochent une ombre.
Ma voix inutile, heurte ces murs prison.
Demain, hier j’existe pourtant!
Conflit, brisons amours poison.
Qui es tu ennemi, pour venir ainsi t’occuper de ma vie,
Infiltrer mon présent de tes sinistres absences.
Comme une insidieuse complainte tu brouilles mon avenir.
Oui je te sens me prendre ;
Pénétrer mes moments de terribles déments.
C’est comme ce mal étrange, un rêve qui dérange
Raisons, comme illusions, même à cœur perdu
Hier je ne suis plus, demain je ne sais pas
Incertain, je erre gambade ;
La terre se retire sous mes pas
Accroche cette déchirure.
Cavalier désarçonné, ma monture lâchée
Tel le taureau caracole.
J’épuise mon réservoir
Je vide cet échalas et déroule le file
Comme un vieux ténébreux, j’ai perdu
Avec un peu de bon sens l’équilibre utile.
Mes mots restent au bord de mes lèvres.
Mon intérieur tremble, comme une feuille morte je virevolte.
Étrange enfer que, comme un changement de saison.
Je ne sais plus le centre, ni la chaleur du jour.
Faut-il reconnaissance gérer mon innocence.
Je m’accroche orphelin, comme un reproche de frangin.
Demain pas plus qu’avant, inutile tourment
Je ne sais plus le temps qui vient.
Étranger, j’appartiens au passé.
La terre me creuse des rides
Sillons de l’illusion, tu mènes où?
Hantise d’un hier révolu, présent aux abonnés absents.
Qu’elle est cet héritage. Ou donc sont les témoins?
La vie, ce qu’il en reste regarde le sablier
Ces terribles minutes de la vie à trépas.