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Guy BIAUJAUD

Tiens jeunes cadeaux !

J’ai honte, bien que n’y étant pas pour grand-chose.
Pauvre terre, triste planète
Comment avons-nous pu aux files des années,
Réduire ainsi tant de belles et bonnes choses
Des mers profondes et riches
Océan de ressource, comme terre nourricière,
Ces fleuves, d’où l’eau claire irrigue la prairie
Un monde si beau, une nature ou chacun,
Comme les bêtes chassent pour se nourrir.
Tout y est félicité, ces baies tout au long des talus
Ces jeunes pousses, offertes, cueillette nourricière,
Dame nature organise des festins.
Même les ronces propices, proposent tous ces fruits.
Et pour un peu que l’on s’y donne du mal,
Bécher, planter, attendre récolter.
La souffrance est légère et la promesse au bout.
Le soir descend, la terre se repose
Le jour revient, et son lot de promesses.
Si un nuage pointe, c’est pour arroser
Quand le soleil brule, c’est pour cuire le pain de terre,
Comme ces briques de terre séchées
Si des rivières débordent, si d’autres zones arides
Si la grande prairie, comme ces forêts profondes.
Tout s’y organise, chacun y a sa place.
Le petit prince, qui offrait tant de promesses
D’un désert il avait trouvé ses richesses
Un mouton, une orange, trois quatre fleurs.
Hier promise, maintenant gâchée, cruelle
Qui sème le vent récolte la tempête.
Homme prédateur, et l’on dit que c’est dieu qui l’a crée !
Fichtre la belle affaire.
Moi je préfère y voir faiblesse, cupidité.
Tu sais pourtant être bon, loyal
Enfin je le croyais.
Homme mystère ; appât du gain.
Le grain ne te suffit plus,
Moudre pétrir et cuire
Humains de tous les malheurs
Tu sais pourtant guérir, soigner,
Et même donner la vie.
Et tu t’es pris les pieds dans le tapis de la renommée.
Tant de gloire éphémère.
Tu avais la récolte, le partage.
Aujourd’hui tu amasses, entasses, perfide profits.
Tu as drainé les mers, souillés les eaux,
La terre rejette tes pesticides et tes engrais
Même les pôles se fondent.
Tes voitures, avions cargos déversent
Leurs tonnes de polluants.
Nous voulions simplement vivre et tu nous fais mourir.