Vos
poèmes

Une grève au parfum de métro,
Pour de sombres cotisations
Et en finale de la chanson
Beaucoup on perdu leur boulot…

-J’suis l’conducteur du métro
Le type qu’aime pas son boulot
Tous les jours c’est la galère
Faut vraiment que j’me libère

D’Orléans à l’arrêt Nation
Tous me prennent pour un con
‘Faut dire ; j’suis pas à fond
Mais j’me gourre pas de station

J’ sais vraiment pas pourquoi
Tous les passagers m’insultent
Certains me traitent d’inculte
En arrivant à Opéra

C’est vrai que je suis un branleur,
Je n’vais pas non plus tout péter
Et exploser mon beau boulier
Juste pour arriver à l’heure.

Les gens ; je m’en moque vraiment
De toute façon rémunéré
A conduire mon petit tramway
Je n’suis pas payé au rendement

Parfois il me faut une trêve
On me dit privilégié
Alors mon honneur est bafoué
C’est pour ça que j’fais la grève

Y’en a qui bossent beaucoup
Dès quinze ans et jusqu’au bout
Moi je leur lève mon verre
Pour saluer leur misère

Mes privilèges de Jacob
J’les défendrai en enfer
C’est vrai que pour le faire
Il faut en avoir un de job

Si un jour j’ai plus de boulot
Je ne ferai sans doute pas la fête
Surtout si je n’ai pas d’retraite
Ça sera vraiment pas de pot

Pour payer ma retraite
Et bien vivre à fond
De trop faire le con
Il faut que j’ m’arrête

Vous savez, quand les cheminots
Commencent un peu à penser
Et enfin se remettent à travailler
Ce ne sont pas des sots