Vagissant sur ces pierres, s'avale l'océan. La résistance des craies abandonne bientôt Les chemins de gué. Là-haut, depuis des siècles, le bétail paisible Rumine ce front sagace. La robe aquatique, changeante, vaste, insinueuse contre Le torse de poudre, d'argile, de silex. Ils consomment la séparation de leurs biens. Nourriture des grands monstres, le talc revient au dépôt, Nage par nuage, et puis, Laisse les roulis aux sols meubles des marées. Succédant aux chocs liquides, D'embruns, violence programmée Le rivage pose pour que tous les habitants débusquent Une proie vulnérable à présent, ainsi de suite. A la cime de ces murs sales, je cherche la candeur Des lointains immuables: La falaise qui grouille De clapotis, de carreaux, de précipitations. Tout ici vit, meurt, se noue et se marie, S'affronte et se détruit. Les forces de Nature rugissent et cassent, Elles s'allient, se cherchent et se déchirent. La mer, grand champ des brumes d'oxygène, Conquérant tyrannique qui exige toujours Plus son butin, Avance, prend place, fait croire et puis revient. Nous sommes submergés de toute part Par une armée qui gronde Dont les salves géantes s'abattent sur la terre.