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Germain GERARD

LA FAGNE

Sur le plateau, il n’y a rien ou presque,
Hormis l’inquiétant grouillement végétal
Au ras des fondrières où trop facilement
S’enfonce le pied.

La pâleur gigantesque
Du ciel de mars a quelque chose de létal,
Comme si plus jamais le printemps
N’allait venir.

L'endroit est désert,
Il n’y passe désespérément personne,
Aucune route n’y conduit.

Le
Silence y ressemble à celui de la mer
Lorsqu’elle s’étale et se fait huile
Et que les oiseaux apeurés l’abandonnent.