À l'horloge du temps soixante coups ont sonné, Des ans qui sont franchis comme marches d'escaliers, Si les premières sont simples voire déjà oubliées, Toutes celles qui arrivent, finissent par essouffler.
Il faut sinon convaincre, pour le moins essayer, Se faire une raison, c'est déjà abdiquer. Ne vaut il pas plutôt dans le vocabulaire, Forger une conviction comme un nouveau repère ?
Chercher dans le propos l'essence d'un charme nouveau, Être plus attentif, triturer son cerveau. Par un verbe recherché parvenir à surprendre, Et, ce qu'on a perdu, lutter pour le reprendre.
En compliments fleuris louer sa partenaire, Flatter son indulgence et paraître sincère. Nul besoin d'hétaire callipyge ou vulgaire, Pour tester une vigueur désormais délétère.
"La raison ou la force nous poussent à dire non, Belle cariatide de notre érechtéion. Mais votre silhouette et ses courbes sublimes, Ravivant nos passions nous entraînent à l'abîme"
Car en considérant les choses de la vie, Avec circonspection mais tout autant d'envies, Si certaines raideurs nous rendent moins actifs, Faute de bien du reste, nous voilà inventifs...
Quand on a soixante ans, on est sexagénaire, Sous cette formulation, c'est bien plus rassurant, Le préfixe en tout cas suppose que la crinière, Est le seul attribut éprouvé par le temps.
