Chaque jour tu buvais à la source du diable Assoiffé de la nuit accoudé à ton bar Sans jamais assouvir ta soif insatiable Rejetant ta famille en faveur du nectar.
Chaque nuit elle pleure dans ses pauvres mains vides Elle a tant essayé de remplacer l'impie Elle a tellement lutté, mais son regard candide S'est détourné de toi et de tes soûleries.
Chaque jour prisonnier de la divine bouteille Enfermé sur toi-même, seules tes lèvres entrouvertes Peuvent encore avaler les jus venant de treilles Créant verre après verre ce qui faisait ta perte.
Chaque nuit elle prie pour que revienne enfin Son homme fort, d'avant cette sale maîtresse Celui sur qui un jour sans peur du lendemain Elle mettait sa confiance en divine promesse.
Chaque jour tu vivais grâce au mauvais alcool Qui te rongeait le sang tel un vampire sournois. Inexorablement t'attirant sous le sol Où finissent les malades incurables du foie.
Chaque nuit prenant seule entre ses bras de mère Pour mieux les protéger ses six enfants chéris Afin qu'ils ne voient pas ce ressemblant de père Qui rentrerait saoulard aviné et meurtri.
Chaque jour tu riais au nez des non-buveurs Car ils ne voulaient pas de ton beuvrage immonde. Ce ne sont que des Cons !.. Vous êtes les Meilleurs !.. Oui !.. Vous êtes les Rois. Mais de quel triste Monde ?