Front couvert de sueur, étrange maquillage, Des gens vêtus de blanc, la raquette à la main, Couraient. Ils semblaient faire un effort surhumain. L’enfant aux yeux brillant s’agrippait au grillage.
Ses vêtements sont nets, mais très raccommodés, Ses pieds brunis chaussés de simples espadrilles. Du portail du tennis, furtif, tel les anguilles, Il a franchi le seuil de ses pas hasardés.
Que fait là cet enfant, dit une voix grondeuse : Le gardien s’approchait déjà pour le chasser. Interrompant le match, un joueur s’est dressé, Amusé du gamin à la verve frondeuse.
Le court de terre rouge intimide l’enfant, Mais il tient fermement la trop lourde raquette. Mon père le guidait, à la bonne franquette, Heureux de voir sa joie et son air triomphant.
Des champions d’hier, le petit fut l’élève : Il avait le coup d’œil, le revers magistral. Lorsqu’à Roland Garros, et sur le court central La victoire éclatante a couronné son rêve.
