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Gaston LIGNY

Cap sur l'imaginaire

Y’a des jours parfois on n’est pas soi-même.
Et ça tient à quoi? on n’en sait rien.
On trompe son angoisse avec sa bohème
En lui faisant croire qu’on est baladin.

Et si j’mettais l’cap sur l’imaginaire,
Je crois qu’j’irais loin.

On dit que c’est moche d’avoir la névrose,
Paraît qu’on la soigne au bistrot du coin.
Alors les lauriers redeviennent roses
Alors Benjamin redevient Franklin.

Et si j'mettais l'cap sur l'imaginaire
Je crois qu'j'irais loin

Je rêve souvent de refaire le monde
Avec mes amis et mes illusions
Et le cabernet venu de Gironde
Pleure alors aux verres à notre intention.
Je rêve d’être un jour le grand architecte
On m’appellerait le Grand Manitou.
On dirait qu’je suis le gourou d’une secte
Personne ne verrait qu’je suis d’venu fou.

Je garde le cap sur l’imaginaire,
Et je m’en vais loin.

Je compt’rais les heures comme un coucou suisse,
Le temps c’est l’affaire du Grand Manitou.
Faudrait pour cela, faudrait que je puisse
Etre encore plus fou, être encore plus fou.
Pour marquer le temps de mon millésime,
J’f' rais sauter les puces des ordinateurs
Et à mon méd’cin, j’don’rais dix centimes,
C’est le prix qu’je paie pour un bras d’honneur.

Je garde le cap sur l’imaginaire,
Et je m’en vais loin,

Sur le mur d'en face tout près de chez vous
J'ai souvent tagué c'que j'avais à dire
Mon tout dernier tag est un oiseau-lyre
Et mon dernier mot Sagesse des fous

Je garde le cap sur l'imaginaire
Et je m'en vais loin
Donne-moi la main