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Gabriel FRANCESCHINI

Le vrai , le faux...

Mon cœur a sa raison, mes mains leurs illusions!
L’orage lui se plait à ses grands paradoxes,
Appréciant aux temps chauds ces jours hétérodoxes,
Où il verse sur nous, le doute en affusion.

La haut, le ciel s’amuse au jeu des apories,
Mélangeant la tendresse avec l’austérité,
A cacher dans nos mots un peu d’alacrité,
Dans des axiomes aigus et des allégories.

Comme, la terre et l’eau, le chaud avec le froid,
Il fait tourner la roue des aléas du temps,
Traitant de dérisoire un sujet important,
Ou faisant d’un manant l’équivalent d’un roi.

Incrédules venez ! Qu’on vous montre cela,
Comment de tout ce blanc il sait faire le noir ;
Voyez cette euphorie passer au désespoir
Et tous ces renégats se tourner vers Allah.

Le commun des mortels en ce moment de fond,
Du grand jeu du hasard en rejette les lois,
A n’attendre du sort juste le bon aloi,
Rejetant le plancher, pour n’être qu’au plafond.

Le marnage aujourd’hui se vit en catastrophe,
A vouloir voir la mer en étangs et marais ;
Des fois que des remous, y voyant de l’attrait,
On bouge dans nos lais tous leurs vers et leurs strophes.

Au fin fond de nous-même, en ces lieux si secrets
Existe l’océan et ses flots rugissants
Avec tous leurs courants d’abondance et de sans
Qui nous mettent aux arrêts des mailles de leurs rets.

Que de nos confusions, vienne la réflexion
Et de nos divergences, un peu plus de bon sens,
Que de tous ces contrastes émerge l’indulgence
Qui d’une conviction en fait une inflexion.

Que les dièses et bémols ruinent nos certitudes,
Que l’ombre se profile sur nos coûts de soleil,
Sonnant l’humilité aux cloches du réveil
Pour mitiger l’ego de notre plénitude.

Et que nos suffisances, à croire ce qu’on voit,
Aux tombeaux du néant disparaissent à jamais,
Que nos affirmations ne soient plus que : oui, mais !
Et que nos vérités aient souvent plusieurs voix

C’est à ces conditions, qu’on trouve la sagesse,
Car le vrai et le faux, s’habillent au même lot
Et rechercher le clair, dans ce méli-mélo,
C’est comme tous ces mots, qu’on entend à la messe !

Ils ont des vérités qu’on ne peut vérifier !

juin 2011