De l’amour j’aime aussi, ses jeux et ses mystères, Les rêves des envies et ce qu’on peut que taire, Tout ce que nos esprits, au profond de nos nuits, De nos pères et nos mères ont à jamais enfuit.
J’aime de l’escalier, les marches à écheler, Désirer des odeurs de parfums emmêlées, Penser à de la soie, béer à des guipures, Me mettre dans les yeux mes desseins en épure.
J’apprécie l’érotisme et l’art des mises en scènes, L’enivrement croissant et ses clichés obscènes, La cambrure d’un dos, dope ma libido, Quand de glaces en tondo tout s’en va crescendo.
J’adore les caresses et leurs lots de promesses, Les bouts là qui se dressent et leurs moments de liesse, Les petits riens de lin sur les mains mis en liens Et les jeux sibyllins aux douceurs de félins.
Je raffole des mots dits la pianissimo Et j’ai pour les chromos de besoins anormaux Des fenêtres d’esprit à rester incompris, Par ceux dont le mépris, fait qu’ils n’ont pas appris.
Je m’embrase soudain comme monsieur Jourdain Pour un doigt anodin, au fond d’un beau jardin, A me chanter en prose ce qui n’est qu’une rose Qui fait que pour la chose, un jour au moins on ose !
