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Gabriel FRANCESCHINI

Hommage à Jean Cocteau.

J’ai traversé le mur qui gardait tous mes rêves,
Passé les barbelés de mes contradictions ;
De ma petite école où j’étais bon élève,
J’ai sur moi mis le doute et glané des sanctions.

J’ai gommé de mes mots, celui de l’habitude
Et cordelé les règles où s’endorment les lois
Pour donner à mon cœur un peu d’incertitude,
En mettant mes chimères au centre de mes joies.

J’ai soufflé dans le sens des vents de la révolte
Pour trouver beau l’été même avec des nuages ;
J’ai planté des semences offrant d’autres récoltes,
Pour de nos champs de blé, en changer les images.

J’ai gardé des enfants les comptines et les mots
Pour sauver les couleurs de mes récréations ;
Aux genoux j’ai toujours du rouge de bobos
Pour que je n’oublie pas, tous mes besoins d’actions.

J’ai élu la folie, au rang de mes grands maitres,
Sachant qu’il n’y a qu’elle, au moteur des héros
Et que si l’occasion, devait un jour-là, être,
Je n’aie pas à mourir, n’étant qu’un numéro.

J’ai recherché en moi, des poussières d’artiste,
Pour regarder la vie avec des yeux d’auguste,
Certain qu’elle n’était qu’un simple tour de piste,
Où se jouent des séances où rien n’est jamais juste.

J’ai même rédigé des brassées de poèmes,
Pensant que par le lai on nourrit notre vie
Et que c’était par-là qu’on crie le mieux je t’aime
Et qu’on allume aussi le feu de nos envies.

De ma rigidité, j’ai soulevé le voile,
Pour voir sous les écailles un peu d’humilité
Et pour de ma hauteur, mesurer des étoiles,
Le chemin qui conduit à notre vérité.

J’ai appris de Cocteau, où se niche le beau !

avril 2012