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Gabriel FRANCESCHINI

Génie.

A grands coups de voyelles, illuminant son temps
Il fit d’un adagio, une saison d’enfer
Ou au bal des pendus, au bras de Lucifer,
Sa trop blanche Ophélie n’a pas dansé longtemps.

De l’alchimie du verbe, à après le déluge,
De la tête de faune à l’oraison d’un soir,
Ne comprenant sa vie qu’au bord d’un promontoire,
Il mit dans ses poèmes, les mots de nos refuges.

Et de matins d’ivresse en beaux soirs bleus d’été,
Du val ou dort la mort à cette marne rousse,
Il a jeté les ponts en de jolies secousses,
Entre l’eau et le feu, à tous nous entêter.

A rechercher des poux aux sœurs de charité,
A voir tout prés, tout prés, de Verlaine les vers
Il ramassa les balles ; et du cabaret vert
Il retint de Nina un peu d’éternité !

Sans être le plus grand , Arthur est au poème,
Ce que l’été est aux saisons, ce qu’est le vent à la tempète
L’étalon de la démesure, un ressort centripète,
Vous ramenant à lui à travers ce qu’on aime !

février 2011