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Gabriel FRANCESCHINI

En repassant par la Lorraine.

C’était en juillet en Lorraine,
Un matin bleu et blanc de chaud,
Plus un, ne l’appelait vilaine,
Tant tout, autour d’elle, était beau !

C’était son temps , c’était son heure,
Après des ans de léthargie ,
Elle avançait vers le bonheur,
Enfin guérie de ses algies.

Metz et Nancy , enfin unies,
Jouaient , demain , en concerto
Et c’est aux sons de l’harmonie
Que s’éclairait leur sfumato.

Ses clichés enfin oubliés,
Ses aciéries reconverties
Et ses voisins tous reliés
Dans la ferveur des convertis.

Finis le charbon et ses mines,
Terminées toutes ces tranchées,
Verlaine avec ou sans ses rimes,
Nous en a vite détaché.

Et même les trois capitaines,
Voyant qu’elle était sans sabot
Eurent toujours un peu de peine,
À oublier tous leurs ragots !

Et dés demain , la marjolaine,
Qui dans sa terre aura fleurie,
Devrait faire de la Lorraine ,
Une autre reine , on vous parie !

août 2011