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Gabriel FRANCESCHINI

Ceux de la pléiade.

Les vers avaient de la couleur,
Aux temps choisis de Du Bellay,
La poésie mise en valeur,
Coulait comme du petit lait.

Exit les rondeaux de Marot,
Finie l’épitre de Villon,
En remettant tout à zéro,
Ronsard inventa les violons.

Belleau, lui dans sa bergerie,
Chantait l’amour en une églogue,
Peignant de jardins bien fleuris,
Toutes ses odes en épilogue.

Du Baïf en strophes saphiques,
Voyait passer des Météores,
Et de Virgile et sa musique,
Trouvait du temps les métaphores.

Quand de sa nouvelle orthographe,
Trouvant dans les mathématiques
La mesure des épigraphes,
Peletier fut anachronique.

Et c’est bien en octosyllabes
Que Jodelle écrit son l’ Eugène
Et n’est pas besoin d’astrolabe,
Pour aujourd’hui en voir les gènes.

Pour quelques erreurs amoureuses,
Pontus de Tyard vit des étoiles,
De sa prosodie délicieuse,
Il nous fit voir dessous le voile.

Et que dire de Jean Dorat,
Celui par qui ils ont appris,
De tous il avait bien l’aura,
Qui du poète a tout compris.

De cet amas astronomique,
Naquit la grâce et la cadence,
Réinstallant l’art poétique,
Dans la nouvelle renaissance.

juin 2012