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Gabriel FRANCESCHINI

Ce siècle avait dix ans.

Ce siècle avait dix ans, Shanghai remplaçait York,
Déjà le yuan avait supplanté le dollar
Et notre économie, au carcan de leur torque
Avait pris les couleurs d’un bon vieux canular.
Barbes, ville arabesque, attendait sa mosquée,
Gaie d’avoir repoussé, la chrétienté aux quais.

Né d’un manque d’amour entre la fille, la mère,
Le trésor a connu ses journées de l’amer
Et la chasse aux sorcières, aux effigies de Rom
A mis notre pays au ban des droits de l’homme.

Et pendant ce temps là, le sort de nos retraites,
Laissait aux syndicats des parfums de défaite,
Quand on embastillait, sur plainte des banquiers
Leur singe trop savant, pour calmer l’échiquier.

D’un décret pas discret, on interdit le voile,
Rappelant à certains qu’on avait mis l’étoile.
Et le peuple amusé votait de l’autre bord,
Croyant l’herbe plus verte, au pré, là sur bâbord.

Et tandis que Besson, voulait que les français,
Pas bons français, s’en aillent, là on s’embarrassait !
Quand de toute son eau Xynthia envahit tout,
C’est la faute à Sarko, qu’on a crié partout.

Hortefeux dérapait, Fillon lui revenait,
Ségolène jouait, Martine elle rêvait.
Quelque part en orient, des Stéphane et Hervé,
Attendaient des alliés, qu’on vienne les sauver.

Exit la Fadéla, dehors Rade et Borloo,
Mariani et Juppé ont gagné le gros lot,
La porte entrebâillée, sur l’union s’est fermée,
Ne laissant au pays, rien que des oui, sans mais !

Ce siècle avait dix ans, et nous on vieillissait,
Regardant tous ces faits, sur qui nos vies glissaient,
Nous disant que demain serait toujours pareil,
Quand on sait que cela, marche au même appareil.

C’est donc désabusé, et un peu amusé
Que je vais de ces mots quelque peu trop usés,
Vous re-souhaiter la même, de ces bonnes années
Et vous dire ma joie d’être en France bien né …

Mes meilleurs vœux, bonne année,

Janvier2011